Une des questions que pose l’évolution récente des cryptomonnaies est de savoir si l’effondrement actuel du marché est durable et si l’interdiction d’un état est suffisante pour provoquer la disparition des cryptomonnaies privées ou si les opérateurs trouveront toujours des moyens de contournement en utilisant le statut international du Bitcoin qui, en principe, échappe aux législations nationales.
Depuis le 24 septembre 2021, la Banque centrale chinoise considère comme illégales les transactions de cryptomonnaies sur son territoire, y compris issues des plateformes d’échanges étrangères. La Banque centrale chinoise a déclaré que les plateformes d’échange n’ont désormais plus l’autorisation de proposer leurs services aux résidents chinois. Cette réglementation intervient après la décision, en mai dernier, d’interdire aux institutions financières chinoises de fournir des services liés aux cryptomonnaies. La Chine n’a pas pour autant l’intention de laisser passer le train de la monnaie numérique. Elle veut maîtriser le système. Le gouvernement chinois prépare la création d’une monnaie numérique nationale pilotée par la banque centrale, dont les premiers tests sont prévus début 2022.
Cette annonce a eu pour effet de provoquer la panique sur les marchés, en particulier le cours du Bitcoin s’est effondré. Ainsi, le 21 septembre, après avoir brisé un support critique de 44.000 $, le Bitcoin a enfoncé un plancher dans la zone des 40.000 $ pour, aujourd’hui, remonter aux alentours de 42.000 $.